Comme prévu, l’Europe est passée par SpaceX pour mettre en orbite deux satellites de son système de positionnement par satellite souverain : Galileo. Un lancement qui arrive juste après la mise en place du Service Public Réglementé. Un « détail » fait beaucoup parler : les instances européennes n’ont pas mentionné SpaceX dans leur communiqué, provoquant un bel effet Streisand.
C’est une des conséquences du retard d’Ariane 6 (le vol inaugural est prévu entre le 15 juin et le 31 juillet), du dernier échec de Vega-C et de l’invasion de la Russie en Ukraine (avec un embargo sur les lanceurs Soyouz) : l’Europe ne dispose plus de lanceurs souverains en capacité de voler. Pourtant, les missions scientifiques et souveraines doivent continuer.
Galileo : un contrat de 180 millions de dollars avec SpaceX
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Commentaires (24)
#1
#1.1
#1.2
Pour faire bref : vu le retard d'Arianne 6, l'Europe a fait envoyer ses satellites Galileo par SpaceX, tout en ne mentionnant pas cette société dans son communiqué pour se féliciter de ce dernier déploiement.
Comme Voldemort, SpaceX devient celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
Je suis tout à fait d'accord : c'est très alambiqué, même en suivant le développement de Galileo...
#1.3
#1.4
#1.5
#2
Envoyer une charge utile contenant au moins une partie sensible (Galileo a des parties de fonctionnement réservés à un usage militaire, si je ne m'abuse, pour justement d'affranchir du GPS) ne risque-t-il pas de permettre à la partie adverse utilisée de l'analyser, lui permettant d'obtenir des renseignements ?
#2.1
Ensuite, il y a plein de restrictions matériel. Il y a quelque temps, un projet sino-européen de satellite scientifique a eu des problèmes, car le satellite a été lancé depuis la Chine, sauf que la partie européenne utilisait du matos qui faisait partie d'une de matos que les américains interdisaient en Chine. Ils ont tu bidouiller rapidement un truc pour changer ça.
Enfin, comme tu le dis, bien tu as plus de risque de laisser accès à ton matos soit pour l'étudier, soit pour y coller des petits trucs.
Il y a surement plein d'autre possibilité. Mais du coup, ouai, avoir la main sur son lanceur, c'est un grand confort.
#2.6
Pour ceux que cela intéresse:
https://www.senat.fr/rap/r12-114/r12-114_mono.html
#2.9
#2.8
A prendre ou à laisser...
Le projet Ariane a démarré très très rapidement après ça...
#2.2
Dans le cas du lancement par SpaceX, des mesures de sécurité physique particulieres ont été prises et un accord de sécurité spécifique a été signé entre la Commission Européenne et les autorités américaines.
Historique des modifications :
Posté le 30/04/2024 à 15h02
Le probleme n'est pas le lanceur en soi (les autres vols ont utilisé du Soyouz, mais en partance de Kourou), mais la période de stockage du matériel sur un sol non-européen, avant l'installation sous la coiffe, ainsi que la récupération des débris et des technologies contenues dans les sats en cas d'incident au lancement.
Dans le cas du lancement par SpaceX, des mesures de sécurité physique particulieres ont été prises et un accord de sécurité spécifique a été signé entre la Commission Européenne et les autorités américaines
#2.3
On peut avoir la source stp ?
Historique des modifications :
Posté le 30/04/2024 à 15h43
Merci pour les précisions. On peut avoir la source stp ?
#2.4
Vous avez des informations ici : https://www.politico.eu/article/eu-signs-security-deal-us-launch-satellite-spacex-elon-musk/
#2.5
#2.7
De plus, comme pour les vols à Kourou, vous avez du personnel ESA/ArianeEspace présent sur site plusieurs semaines à l'avance pour préparer le vol et les procédures avec les équipes du lanceur.
Il y a des gens dont c'est le métier à temps plein, l'accréditation de sécurité de sites physiques et les analyses de risque associées, qui ont travaillé plusieurs mois sur le dossier pour que tout soit carré le jour J. On en parle pas forcément, on en a pas forcément conscience ou connaissance, mais ça ne veut pas dire que ça n'existe pas.
#3
Et ça ne doit sûrement pas aider les détracteurs à devenir confiant en eux.
Ridicule!
#4
#5
Historique des modifications :
Posté le 30/04/2024 à 14h56
EDIT : lu trop vite.
#6
« 10 -0 » et ça tous les mois et depuis de trop nombreux mois… C'est plié quoi...
#7
- Non militaire
- Non commercial (Télécommunications, TV, etc…)
Seulement pour du satellite purement à usage scientifique, pour de la recherche…
Très rapidement ensuite le projet Ariane a été lancé en Europe…
Historique des modifications :
Posté le 30/04/2024 à 22h44
Pour la petite histoire, les US avaient autorisé l’Europe à utiliser les lanceurs américains (mais pas gratuitement évidemment) mais uniquement si c’était :
- Non militaire
- Non commercial (Télécommunications, TV, etc…)
Seulement pour du satellite purement à usage scientifique, pour de la recherche…
Très rapidement ensuite le projet Ariane a été lancé en Europe…
#8
Ah, moi qui pensait que c'était la conséquence de s'être reposé sur ses lauriers et d'avoir ignoré un concurrent pendant qu'il innovait à fond pour faire baisser les prix en réutilisant les étages...
#8.1
Mais pour faire +40 lancements par an, ça veut dire avoir un soutien indéfectible des institutions (c'est la principale source de faible prix de spaceX, surpaiement sur institutionnel, braderie pour le commercial). Et se mettre d'accord en Europe, avec les autres puissances qui font de l'anti jeu, ben ce n'est pas comparable.
L'innovation de la réutilisation de spaceX n'est venue qu'avec ce besoin de cadence, l'usine n'avait pas la capacité de production suffisante, donc ça a justifié de viser la réutilisation, qui est un super coup de comm, mais loin d'être écologique puisque c'est pour produire plus. (Effet rebond++)
Ariane 6 a évalué que la réutilisation était trop chère par rapport aux cadences prevues, en tout cas dans un premier temps.
Historique des modifications :
Posté le 01/05/2024 à 11h49
Sur un plan de croissance infini, c'est vrai.
Mais pour faire +40 lancements par an, ça veut dire avoir un soutien indéfectible des institutions (c'est la principale source de faible prix de spaceX, surpaiement sur institutionnel, braderie pour le commercial). Et se mettre d'accord en Europe, avec les autres puissances qui font de l'anti jeu, ben ce n'est pas comparable.
L'innovation de la réutilisation de spaceX n'est venue qu'avec ce besoin de cadence, l'usine n'avait pas la capacité de production suffisante, donc ça a justifié de viser la réutilisation.
Ariane 6 a évalué que la réutilisation était trop chère par rapport aux cadences prevues, en tout cas dans un premier temps.
Posté le 01/05/2024 à 11h49
Sur un plan de croissance infini, c'est vrai.
Mais pour faire +40 lancements par an, ça veut dire avoir un soutien indéfectible des institutions (c'est la principale source de faible prix de spaceX, surpaiement sur institutionnel, braderie pour le commercial). Et se mettre d'accord en Europe, avec les autres puissances qui font de l'anti jeu, ben ce n'est pas comparable.
L'innovation de la réutilisation de spaceX n'est venue qu'avec ce besoin de cadence, l'usine n'avait pas la capacité de production suffisante, donc ça a justifié de viser la réutilisation.
Ariane 6 a évalué que la réutilisation était trop chère par rapport aux cadences prevues, en tout cas dans un premier temps.
Posté le 01/05/2024 à 11h49
Sur un plan de croissance infini, c'est vrai.
Mais pour faire +40 lancements par an, ça veut dire avoir un soutien indéfectible des institutions (c'est la principale source de faible prix de spaceX, surpaiement sur institutionnel, braderie pour le commercial). Et se mettre d'accord en Europe, avec les autres puissances qui font de l'anti jeu, ben ce n'est pas comparable.
L'innovation de la réutilisation de spaceX n'est venue qu'avec ce besoin de cadence, l'usine n'avait pas la capacité de production suffisante, donc ça a justifié de viser la réutilisation.
Ariane 6 a évalué que la réutilisation était trop chère par rapport aux cadences prevues, en tout cas dans un premier temps.
Posté le 01/05/2024 à 11h49
Sur un plan de croissance infini, c'est vrai.
Mais pour faire +40 lancements par an, ça veut dire avoir un soutien indéfectible des institutions (c'est la principale source de faible prix de spaceX, surpaiement sur institutionnel, braderie pour le commercial). Et se mettre d'accord en Europe, avec les autres puissances qui font de l'anti jeu, ben ce n'est pas comparable.
L'innovation de la réutilisation de spaceX n'est venue qu'avec ce besoin de cadence, l'usine n'avait pas la capacité de production suffisante, donc ça a justifié de viser la réutilisation.
Ariane 6 a évalué que la réutilisation était trop chère par rapport aux cadences prevues, en tout cas dans un premier temps.
#9
C'est comme tout, certains ont la mémoire courte quand tout va bien à postériori.